un écrin fragilisé et non protégé
Il y a des silences coupables
et des silences troublants
« La dégradation ou la disparition d’un bien du patrimoine culturel et naturel constitue un
appauvrissement néfaste du patrimoine de tous les peuples du monde ».
Source Unesco http://whc.unesco.org/fr/conventiontexte/
Le Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour
À tous les membres du Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour, regroupant la commune de Rocamadour, le conseil
général du département du Lot et le conseil régional Midi-Pyrénées.
Si votre génération et celles qui vous ont précédés ont préféré taire ou
n’ont pas eu assez de génie pour voir et comprendre les représentations sculptées sur la falaise de
Rocamadour, maintenant que vous êtes tous informés de leurs présences, ayez au moins l’intelligence de les
épargner pour les futures générations.
On peut espérer qu’elles auront le talent et la sagesse qui vous ont tant fait défaut ces dernières
décennies.
Elles seront probablement mieux et plus à même que vous, de Voir et chercher à Comprendre le sens du message que nous ont laissés nos ancêtres afin de le transmettre aux futures générations
pour la postérité et pour le bien de l’humanité.
L’HISTOIRE vous en sera éternellement reconnaissante.
Charly SENET
Lettre adressée à Monsieur François Hollande
Président de la République Française
Le 25 mai 2014, j’ai adressé une lettre à Monsieur le Président de la République
Française, François Hollande, pour porter à sa connaissance une découverte archéologique et historique
majeure susceptible de redynamiser l’économie de la région Midi-Pyrénées.
Si j’ai pris la liberté de solliciter Monsieur le Président de la République en personne, ce n’est pas sans
avoir de sérieuses raisons pour le faire.
La première est que cette découverte de portée internationale se trouve sur le sol Français. La deuxième
est que la dégradation des sculptures occasionnées par les purges régulières de la falaise ces quatre
dernières décennies sont plus désastreuses que la dégradation naturelle de la pierre au cours de ces vingt
derniers siècles.
La troisième raison, beaucoup moins glorieuse pour notre nation, est l’indifférence rencontrée auprès de
tous les services de l’État (liste jointe) à qui j’ai signalé le résultat de mes observations sur la
falaise de Rocamadour réalisées entre 2011 et 2013 (aperçu photographique joint).
Liste ci-dessous (sur 2 pages) jointe à mon courrier.
Liste des personnes et différents services contactés
entre mars 2012 et octobre 2013 (1/2)
La Mairie de Rocamadour
Le 9 mars 2012, j’ai adressé un courrier en recommandé à Monsieur Pascal JALLET, Maire de Rocamadour
pour l’informer de la présence de vestiges et de représentations sculptées jamais signalés sur la
falaise de sa commune. Je n’ai jamais eu de réponse.
Ayant fait de nouvelles découvertes et non des moindres au cours de l’année 2012, j’ai signalé le
résultat de mes dernières observations à plusieurs personnes et services de l’État.
Le Ministre de la Culture et de la Communication
Le 25 novembre 2012, j’ai adressé un courrier et un dossier à Madame Aurélie FILIPPETTI, Ministre de la
Culture et de la Communication. Sans réponse à ce jour.
Droit et devoir d’informer
et droit d’être informé
La Dépêche du Midi
Le 27 février 2013, j’ai contacté « La dépêche du midi ».
Monsieur Laurent Benayoun, responsable édition du Lot, mesurant l’intérêt que la découverte
présentait pour la région semblait très intéressé. Après m’avoir informé le 2 mars
2013 être en train d’étudier mon dossier avec les spécialistes du site et de la période concernée,
plus rien. Silence total. J’aurais pourtant été très intéressé de connaître qui sont ces
« spécialistes » dont il parlait, être associé à leurs discussions et partager avec eux
mes connaissances, connaître leur point de vue et, si elles existent, lire leurs conclusions.
Les services de l’État dans le Lot
Personnel en charge des Monuments Historiques,
de l’Archéologie et de la Protection du Patrimoine
Le 29 avril 2013, sur les conseils de Monsieur Denis Dodeman, Architecte en Chef des Monuments Historiques pour la
Charente, j’ai signalé ma découverte au personnel territorialement compétent attaché aux services de
l’État dans le Lot et de la région :
ACMH : Architecte en Chef des Monuments Historiques
Jean-Louis REBIERE
STAP : Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine
Jean-Pierre SICARD, Dominique PAILLARSE, Brigitte BOUVIER et Zahia CHETTAB
SRACP : Service Régional de l’Archéologie, de la Connaissance et de Protection
Michel VAGINAY et Dominique WATIN
CRMHA : Conservation Régional des Monuments Historiques et de l’Architecture
Philippe MERCIER, Valérie GAUDARD et Françoise DELMOND et Marc PETRUS
Mme Françoise DELMOND (CRMHA) est la seule personne qui a eu la politesse de me répondre par retour de courrier en
m’informant qu’elle transmettait ma demande aux personnes susceptibles d’examiner ma découverte dont
Jean-Pierre SICARD et Dominique WATIN déjà contactés et Nicolas BRU conservateur des Antiquités et
Objets d’Art.
La Préfecture du Lot
Le 16 mai 2013, n’ayant jamais su si le Maire de Rocamadour avait prévenu Monsieur Bernard Gonzalez,
Préfet du Lot en mars 2012 (Article L531-14 du code du patrimoine), j’ai adressé le 16 mai 2013 un
courrier en lettre recommandée à Monsieur Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, nouveau Préfet du
Lot pour l’informer de mes découvertes archéologiques dans son département. Je lui avais proposé de le
rencontrer pour en parler. Encore un courrier resté lettre morte.
Enquête publique
sur la commune de Rocamadour
Le 5 octobre 2013, j’ai contacté Monsieur Edmond LEFRANÇOIS désigné en
qualité de commissaire enquêteur par le Tribunal Administratif de Toulouse en date du 7 février 2013 pour conduire
l’enquête publique relative à l’élaboration du PPR (Plan de Prévention des Risques) sur la commune
de Rocamadour.
Il a pris note de mon information concernant la présence de témoins archéologiques sur la falaise, mais
l’enquête publique ayant pris fin le 20 avril 2013, il ne pouvait plus inclure ma doléance dans son rapport.
( 1). Sa réponse m’aura au moins valu d’apprendre que le Maire de
Rocamadour et président du Syndicat Mixte de Rocamadour ( 2) s’était
abstenu de mentionner ma découverte
archéologiques sur la falaise de sa commune.
Charly SENET
1/2
Liste des personnes et différents services contactés
entre octobre 2013 et avril 2014 (2/2)
Les purges de la falaise de Rocamadour
et intervention des cordistes
Le 5 octobre 2013, j’ai pris contact avec la société HYDROKARST ( 3)
qui a obtenu le marché ayant pour objet « Sécurisation des falaises de Rocamadour ». Une intervention
sur cordes menée sur la falaise entre début novembre 2009 et fin mars 2010.
Le responsable commercial de la société Michel VULLERMET qui a eu l’amabilité de me
répondre, m’a conseillé de me rapprocher de la commune de Rocamadour pour obtenir la copie du document technique
qui leur avait été fourni pour mener à bien l’intervention des cordistes sur la falaise.
Le 7 octobre 2013, je me suis donc adressé à la mairie de Rocamadour pour obtenir ce document sans
me faire d’illusion sur la suite qu’allait donner la mairie de Rocamadour à mon courrier. Il est vrai que le Maire et
Président du Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour n’a pas de quoi être fier des 110 tonnes de pierres
chargées d’histoire arrachées à sa falaise rien qu’entre novembre 2009 et mars 2010 et qu’il a
célébré triomphalement ( 4) le 13 juillet 2011.
Le 16 octobre 2013, j’ai contacté Madame Céline MALIGNON, directrice du Syndicat Mixte du
Grand Site de Rocamadour qui a eu la politesse de me répondre en me transmettant plusieurs documents. Je l’ai surtout
remercié pour avoir brisé le mur du silence.
Ma démarche n’avait que pour seul objectif de démontrer qu’il est impossible pour les intervenants sur la falaise
de Rocamadour de prendre des dispositions leur permettant d’éviter de détruire un patrimoine archéologique si
celui-ci n’est pas mentionné sur les documents de travail qui leur ont été transmis.
Était en copie de mon message le Président du Conseil Général du Lot, Le portail patrimoine du Lot, La
Préfecture du Lot ainsi que Les amis de Rocamadour.
Service Régional de l’Archéologie Aquitaine (SRA)
Le 20 janvier 2014, j’ai adressé un courrier en recommandé à la Direction Régionale des Affaires
Culturelles d’Aquitaine (DRAC à Bordeaux), pour leur demander d’évaluer
l’intérêt que présente ma découverte archéologique en leur joignant un dossier photographique.
UNESCO Paris
Le 22 janvier 2014, j’ai contacté Monsieur Philippe Quéau, Sous-Directeur
général pour les sciences sociales et humaines, UNESCO Paris pour attirer son attention sur la disparition
régulière de précieux témoins archéologiques et historiques que renferme la falaise de Rocamadour
qui sert d’abri à un site classé au patrimoine de l’humanité par le biais d’un monument
inscrit sur la liste des « chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ».
Direction Régionale des Affaires Culturelles, Midi-Pyrénées (DRAC)
Le 7 avril 2014, j’ai contacté Monsieur Laurent Roturier, Directeur Régional des Affaires Culturelles,
Midi-Pyrénées (DRAC à Toulouse). Nommé récemment à ce poste, je lui ai
fait part des traces d’occupation humaine très anciennes qui se manifestent en plusieurs endroits à la surface et tout du
long de la falaise de Rocamadour en espérant qu’il porterait un regard différent de ces prédécesseurs.
J’ai fait remarquer à Monsieur Laurent Roturier, que je connaissais au moins une raison à ce silence qui est
fait autour de ma découverte. Le Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour, qui regroupe la commune de Rocamadour,
le Département du Lot et la Région Midi-Pyrénées, envisage de nouvelles purges de la falaise en 2014. Je
peux donc comprendre qu’il soit difficile pour le personnel de tous les services de l’état du Lot que j’ai
contactés, d’admettre leur part de responsabilité dans la destruction de ces témoins du passé qui dure
depuis plusieurs années (110 tonnes de pierres arrachées à la falaise rien qu’entre novembre 2009 et mars 2010).
Laisser se poursuivre la destruction de ces précieux témoins archéologiques et historiques à chaque purge de la
falaise pour finir dans des décharges et servir de remblais est aujourd’hui devenu inadmissible, inacceptable et inexcusable.
Charly SENET
2/2
~oOo~
Il y a des signes
qui ne trompent pas
Une découverte archéologique
et historique censurée ?
Malgré le silence dans lequel s’est enfermé, depuis le 2 mars 2013, Monsieur Laurent Benayoun,
responsable Édition du Lot de La Dépêche du Midi, j’avais tenu, à l’informer des
différents contacts que j’avais pris fin avril 2013 avec les personnes territorialement compétentes pour
la région et le département du Lot, pour leur signaler à tous ma découverte archéologique. Ainsi que
j’en avais informé personnellement par courrier le 16 mai 2013 Monsieur Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet
du LOT.
J’avais terminé mon courrier en lui proposant de le rencontrer lors de mon passage dans la région s’il était
toujours intéressé par ce dossier. C’était le 5 juin 2013.
Réponse : aucune ! La commune de Rocamadour est-elle frappée d’interdit ?
Les vestiges archéologiques sur la falaise,
sont des témoins historiques embarrassants
Le Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour
Après avoir eu la confirmation de ce que je pressentais, à savoir que : aucun des vestiges archéologiques
présents sur la falaise, « y compris les plus visibles », n’était signalé sur les
documents de travail des entreprises intervenantes sur la falaise, j’adressais un courrier de deux pages
( 5) à Madame Céline Malignon, directrice du Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour pour la
convaincre du bienfondé de mon intervention et accorder à sa région la place qu’elle méritait dans
l’HISTOIRE.
La réponse contradictoire ( 6) qui me parvenait un mois plus tard, révélait,
à l’évidence, leurs intentions de poursuivre et reproduire les mêmes erreurs commises ces quatre dernières
décennies sur la falaise de Rocamadour.
À aucun moment, Madame Céline Malignon n’a évoqué ma demande de faire intervenir un(e)
spécialiste en archéologie connue et reconnue dans la profession pour examiner en toute indépendance la falaise avant
de penser à faire une nouvelle intervention de sécurisation.
Deux courriers restés sans réponse
Mes deux courriers qui ont suivi, les 23 novembre 2013 et 4 décembre 2013, pour tenter de la persuader de ne pas priver les Amadouriens
et les Lotois de leur héritage et patrimoine culturel, ainsi que de priver les historiens de nouvelles sources historiques, sont restés
lettre morte.
On ne peut pas, sous prétexte de ne pas comprendre le message d’un artiste, détruire sa peinture où sa
sculpture.
Aussi longtemps que la Mairie de Rocamadour et le Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour s’obstineront à ne pas
reconnaître la présence des sculptures antiques sur la falaise de Rocamadour et tant qu’ils continueront à se
cacher derrière le faux prétexte de "sécurisation de la falaise" pour faire disparaître ces précieux
témoins du passé, je ne cesserais de poursuivre mes initiatives personnelles pour dénoncer et condamner ces actes
irresponsables.
Les guerres ne sont malheureusement pas les seules dans ce monde, à effacer l’histoire des hommes en détruisant leur
patrimoine archéologique, culturel et spirituel.
Musée du Louvre
Le 2 juin 2014, j’ai adressé un courrier à Madame Guillermette Andreu, Conservateur général du
patrimoine, Directrice du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre en lui expliquant
l’étude personnelle que je menais depuis 2011 sur la présence de bas-reliefs jamais inventoriés sur la falaise de
Rocamadour dans le Lot.
Une région qui reste sourde à toutes mes tentatives pour faire reconnaître et inventorier ces
bas-reliefs menacés de disparaître totalement à cause des purges aveugles et régulières de la falaise. Je lui
faisais part de mes premières conclusions confortées par de nouveaux indices découverts entre fin 2012 et début 2014.
Le 12 juin 2014, je recevais une réponse laconique et anonyme des services Documentation du Louvre.
En 2015
Pour marquer mon attachement à la région, ainsi que montrer ma volonté et ma détermination à
poursuivre mes initiatives personnelles pour protéger le patrimoine archéologique et historique de Rocamadour, ma
première démarche de l’année 2015 avait été la création d’un nouveau site
entièrement consacré à Rocamadour
http://www.rocamadour-cs.fr.
Mes premières pages étaient mises en ligne le 25 décembre 2014 exactement, et il a fait ses premiers pas en 2015.
Mon engagement continue en 2016
Je tiens d’abord à remercier tous ces anonymes français qui du nord au sud et d’est en ouest de la France, ont
visité mon site.
Mes remerciements s’adressent aussi et plus particulièrement à toutes les personnes qui, à
l’étranger, ont témoigné un intérêt pour mes recherches et mes découvertes
archéologiques. Ils ne pouvaient pas m’envoyer meilleur signe pour m’encourager à poursuivre dans la voie
dans laquelle je me suis engagé.
Thanks to all the people of cities and following countries :
Canada (Burnaby, Montreal, Vancouver, Mississauga, Ottawa, Greenfield-park, Fredericton, Neuchatel, Outremont,
Rouyn-Noranda, Toronto, Buffalo, Jonquiere, Moncton)
Etats Unis d’Amérique (Quincy, Arvada, Sidney, San Francisco, Palo Alto, Mountain, Redmond, Seattle, Sioux Falls,
Indianapolis, Ann Arbor, Sterling, New York, Salem, Washington, Sterling, Kansas City, San Bruno, Reno, Top Awa, Mc Neil, Atlanta, Winona,
Universal City, Milpitas, Auburn Hills, Wilmington, Mckallen, Ile de Kapaau)
Venezuela (Caracas, Barquisimeto)
Brésil (Brasilia, Sao Paulo)
Argentine (Buenos-Aires)
Martinique (Fort de France)
Irlande (Dublin) Angleterre (Londres, Birmingham)
Hollande (Amsterdam, Alkmaar)
Belgique (Bruxelles, Kuurne)
Allemagne (Munich, Berlin, Hanovre, Erfurt, Frankfort, Balingen, Beckum, Essen, Koblenz, Hambourg, Greven)
Suisse (Busslingen)
Italie (Rome, San Giovanni, Chiari)
Espagne (Madrid, Tarragona)
Portugal (Lisbonne)
États baltes (Riga)
Pologne (Krakow, Varsovie)
Ukraine (Kiev, Ivano-Frankivsk, Vinnitsa)
Moldavie (Chisinau)
République tchèque (Prague)
Hongrie (Budapest)
Roumanie (Bucarest, Braila, Iasi, Lugoj)
Suède (Stockholm)
Finlande (Tempere)
Russie (St Petersburg, Kurgan, Moscou, Kaliningrad)
Turquie (Içel)
Inde (Mumbai, Bekasi)
Cambodge (Phnom-Penh)
Chine (Beijing, Hong Kong)
Japon (Tokyo, Shibuya)
Indonésie (Jakarta)
Australie (Melbourne)
Mali (Bamako)
Égypte (Le Caire, Louxor)
Israël (Tel Aviv, Giv’atayim)
Ile de la Réunion (Saint-Denis)
Charly SENET
Notes et bibliographie
( 1) Les conclusions du rapport d’enquête transmis le 13 juin 2013 par Monsieur
Edmond LEFRANÇOIS désigné en qualité de commissaire enquêteur par le Tribunal Administratif de Toulouse,
s’appuient d’une part sur des expertises techniques transmises par les différents responsables de la DDT (Direction
départementale des territoires) regroupant divers services et d’autre part sur les observations et les doléances des
habitants de Rocamadour qui souhaitaient s’exprimer.
Monsieur Edmond LEFRANÇOIS a rencontré M. JALLET Maire de la commune le 18 mars lors de la première permanence pour
faire le point sur le déroulement de l’enquête qui s’est tenue entre le 18 mars et le 20 avril 2013 et à la fin
de l’enquête, il a adressé à Monsieur le Maire le procès verbal des observations.
D’après le contenu du rapport d’enquête et les informations dont je dispose, Monsieur Pascal JALLET, Maire de
Rocamadour n’a jamais fait mention au commissaire enquêteur de la présence de ces précieux témoins
archéologiques sculptés sur la falaise de Rocamadour. De la même manière que Monsieur le Maire de Rocamadour
s’est abstenu de faire ajouter à la page 3 du rapport d’enquête : « la purge de la falaise avec 110
tonnes de rocher enlevées » entre novembre 2009 et mars 2010 selon La Dépêche du Midi et 300
tonnes selon les amis de Rocamadour.
Le rapport d’enquête est disponible en format pdf sur
http://www.lot.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_Rocamadour_1.pdf.
Si le lien ne fonctionne pas, essayez http://www.lot.gouv.fr
Les services de l’État dans le Lot, rubrique "Risques et environnement" Plan de Prévention des Risques (PPR) sur la commune de Rocamadour.
( 2) Le Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour regroupe la commune de Rocamadour, le
conseil général du Département du Lot et le conseil régional de la région Midi-Pyrénées.
Il a été créé officiellement le jeudi 22 février 2007, et son siège est situé à la
mairie de Rocamadour.
( 3) J’avais contacté l’entreprise Hydrokarst le 5 octobre 2013 pour
obtenir le cahier des charges qui leur avait été remis pour intervenir sur la falaise. Le 7 octobre, Mr Michel Vullermet, responsable
commercial de la socié Hydrokarst m’avait gentiment demandé de me rapprocher de la mairie qui comme à son
habitude ne m’a pas répondu.
L’entreprise Hydrokarst basée à Villefranche de Lauragais (31)
qui a obtenu le marché pour réaliser les purges de la falaise à Rocamadour entre novembre 2009 et mars 2010 semble
avoir changé de raison sociale et/ou d’activité en août 2013. L’équipe d’intervention sur la
falaise de Rocamadour était une filiale de la société Hydrokarst basée à 38360 Sassenage.
Le lien vers un fichier en format pdf intitulé « Rocamadour pare aux chutes de pierres » exclusivement
consacré à la falaise de Rocamadour a récemment disparu du net (dernière consultation le 4 octobre 2013).
Spécialisée dans la protection contre les risques naturels, HYDROKARST réalise fréquemment des travaux de
purge, de minage et d’ancrages. Travaux de protection contre les chutes de blocs par reprofilage rocheux et mise en place
d’ancrages de confortement et d’écrans pare blocs.
http://www.hydrokarst.fr/metiers/risques-naturels/ancrages-purges-minages/
http://www.hydrokarst.fr/metiers/risques-naturels/grillage-filet/
Protection contre la chute des pierres.
Parmi ses nombreuses références entre 2002 et 2010, la société Hydrokarst classe Rocamadour comme un de ses
chantiers phares:
« 2009 - Site de Rocamadour Travaux de protection contre les chutes de blocs par reprofilage rocheux et
mise en place d’ancrages de confortement et d’écrans pare blocs. ».
Brochure disponible au format pdf :
http://www.hydrokarst.fr/wp-content/uploads/2012/08/16.-Brochure-pare-pierres.pdf.
( 4) L’article "Rocamadour s’embrase mercredi 13 juillet"
paru dans La Dépêche du Midi le 13 juillet 2011 est disponible à l’adresse suivante :
http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/12/1126256-rocamadour-s-embrase-mercredi-13-juillet.html
( 5)
Extrait de mon courrier adressé le 22 octobre 2013 à Mme Céline Malignon, directrice du Syndicat Mixte du Grand Site de
Rocamadour :
Je tiens d’abord à vous remercier d’avoir répondu favorablement à ma demande et vous signaler que vous
êtes la deuxième personne après Monsieur Edmond Lefrançois à avoir brisé le mur du silence. Une
qualité devenue tellement rare dans le milieu où vous œuvrez, qu’elle méritait d’être
soulignée. Ne cherchez pas d’excuses à la mairie de Rocamadour qui a fait le choix de m’ignorer depuis le 9 mars 2012. Monsieur Pascal JALLET, maire de la commune, assure aussi à ma connaissance la fonction de président du Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour.
Vous êtes assez intelligente pour avoir compris le sens de ma démarche.... il a été commis plus de torts et de
dégâts à la falaise de Rocamadour depuis la fin du vingtième siècle qu’au cours de toutes les
guerres, y compris les guerres de religion et révolutions depuis les vingt derniers siècles.
Dans le rapport d’enquête publique « PPR Rocamadour E13000030/46 » du commissaire enquêteur
Edmond LEFRANÇOIS transmis le 13 juin 2013, nous pouvons lire ceci :
« En 1977, la falaise est purgée devant l’esplanade du tombeau de Saint Amadour, une colonne instable de 20
à 30 tonnes est démantelé au-dessus de la Basilique... »
Je n’ose même pas imaginer combien de témoignages historiques ont disparu au cours de cette seule intervention. Il y a eu
ensuite d’autres interventions et d’autres encore entre 1996 et 2000.... et encore d’autres entre novembre 2009 et mars
2010. Et combien d’autres encore à venir ?
Rien que le terme « purges de la falaise » malheureusement approprié pour désigner le désastre
qui a été commis régulièrement ces trente-cinq dernières années, devait être banni
du vocabulaire pour parler des interventions sur la falaise. Un terme qui soulève l’indignation employé dans un article paru
dans la presse régionale en 2009 et repris en écho dans un magazine du conseil général du LOT en 2013.
J’admets volontiers qu’on puisse contester mon interprétation concernant les dernières représentations
sculptées que j’ai observées sur la falaise ces trois dernières années. Je parle de celles qui ont été en
partie épargnées. Mais pour combien de temps encore ? J’accepte même qu’on puisse douter de la
présence de certaines qui sont très difficiles à percevoir. Mais à moins d’être aveugle ou de feindre
de ne pas voir, personne ne peut contester leurs présences. Le fait de ne pas les comprendre ne doit pas nous conduire à les
ignorer et plus grave encore à les détruire et c’est le seul reproche que je pourrais faire aux documents que vous
m’avez fait parvenir.
En d’autres termes, je peux pas laisser la région du LOT continuer à participer au massacre de ces derniers vestiges
très anciens sans réagir et tenter de les protéger de l’ignorance.
On ne peut pas, sous prétexte de ne pas comprendre le message d’un artiste, détruire sa peinture où sa
sculpture.
Si nos générations n’ont pas eu assez de génie pour voir et interpréter le sens du message de ces
antiques témoignages, ayons au moins l’intelligence de les épargner. Faisons preuve d’un peu plus de modestie
et ayons la sagesse de laisser cet antique héritage aux futures générations qui seront probablement mieux à
même que nous de les comprendre et déchiffrer leur message.
Il est trop tard pour se lamenter sur les erreurs commises par le passé. Mais intervenir sur la falaise de Rocamadour demain avec le
même état d’esprit qu’hier serait un acte irréfléchi et grave de conséquence pour la
sauvegarde du patrimoine national.
En découvrant la petite barrière au pied de la porte Cabilière en juin 2013, j’ai pensé qu’il
s’agissait d’un début de prise de conscience. Mon enthousiasme aura été de courte durée. Le
panneau d’affichage au pied de la falaise concernant la sécurisation de la falaise en 2009 et 2010 que j’ai
découvert pour la première fois en septembre 2013 montre plutôt la volonté de se désengager des erreurs
commises par le passé et probablement de celles à venir.
Je ne cherche pas à m’opposer à la sécurisation d’un site qui serait une menace permanente pour les
biens et les personnes qui vivent ou séjournent sur le rocher ni porter atteinte à la libre circulation des riverains, des
pèlerins ou touristes de passage. Cependant, je ne vous cache pas que je serais très attentif au prochain appel d’offre
qui sera lancé pour sécuriser la falaise. Il est possible de sécuriser le site de Rocamadour sans détruire les derniers vestiges encore présents sur la falaise et je reste convaincu que la compétence du personnel des entreprises intervenantes est en mesure de nous en faire la preuve. À condition de leur en donner les moyens, à commencer par les informer.
Vous n’êtes pas responsable des destructions du patrimoine historique de Rocamadour toutes ces dernières années,
mais votre région ne peut plus prétendre depuis mars 2012, ne pas avoir été informée de la
présence et depuis fin avril 2013, une dizaine de personnes de votre région ACMH, STAP du département du Lot CRMH,
SRA de la région ont été informées par messagerie du résultat de mes dernières observations
réalisées sur la falaise. J’ai également adressé un courrier à votre préfet le 16 mai 2013
pour les mêmes raisons.
vestiges archéologiques et une dizaine de personnes des services du patrimoine historique et archéologique le sont aussi depuis
fin avril 2013. Votre préfet l’est également depuis le 16 mai 2013.
Ne restez pas indifférente à ma démarche dont le seul souci est de préserver les derniers vestiges de ce
patrimoine exceptionnel et accordez à votre région la place qu’elle mérite dans l’HISTOIRE.
Prenez conscience qu’il est devenu urgent de faire appel aux services d’un(e) spécialiste, une personne de terrain et
d’expérience et surtout indépendante. Une personne connue et reconnue dans la profession, capable d’effectuer
une première analyse et dresser un premier inventaire des bas-reliefs sculptés sur la falaise.
Il serait fort regrettable pour la communauté scientifique de perdre définitivement ce trésor historique inestimable qui
n’a pas d’équivalent en France et en Europe.
J’espère, Madame la Directrice du Syndicat Mixte du Grand site de Rocamadour, vous avoir convaincu du bienfondé de
mon intervention et je compte sur vous pour réussir à trouver les mots justes pour convaincre les personnes qui ont le pouvoir
de décision à prendre à juste titre les bonnes décisions. Soyez assurée que le seul risque que vous
prenez à faire intervenir un(e) spécialiste est de prouver à tous qu’ils ont eu raison de vous écouter.
Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.
Cordialement
Charly Senet
( 6) Réponse de Madame Céline MALIGNON, directrice du Syndicat Mixte du Grand
Site de Rocamadour le 22 novembre 2013 :
« Le Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour,
« soucieux de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine de Rocamadour ! »
a prévu au début de l’année 2014 d’engager une étude
de surveillance de la falaise et des dispositifs de sécurité mis en place dans le cadre des travaux de sécurisation.
Ce diagnostic ne sera pas destructif et il permettra d’identifier les secteurs sur lesquels il sera nécessaire de
prévoir des travaux de sécurisation ».
L’information du Syndicat Mixte du Grand Site de Rocamadour circulait déjà dans la commune. La Mairie avait mis en
ligne sur son site deux pages scannées intitulées :
« Lettre d’information du Grand Site - TRAVAUX DE L’HIVER 2013-2014 »
reprenant quasiment les mêmes termes au sujet de la falaise.
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